Bonjour à tous et merci pour vos commentaires.
Voici quelques éclairages :
– Pour ONU : je dirais d’abord que le sens de l’histoire est au libéralisme; aussi, il ne faut pas le pratiquer pour les marchandises et le nier pour leurs créateurs. Ensuite, tout progrès humain s’est accompagné par la circulation, des hommes comme des idées. Enfin, ce qui peut paraître sans issue aujourd’hui est la voie passante demain. Ce sont les justes qui savent regarder au-delà des murs de béton, car on ne peut bétonner l’horizon qui nous dégagera de nos culs de sac, d’abord mentaux. Et sur les eaux de la Méditerranée, si l’on a assez de foi, on marchera bien un jour
Non, Monsieur, il n’y a pas de sens unique, sauf dans les têtes; le sens de l’histoire pour moi est cette vérité qui est de s’orienter vers l’horizon ouvert et libre, ne jamais se fermer dans nos casemates égoïstes et xénophobes; c’est aussi être humaniste. Ne réduisez donc pas l’humanisme à la matérialité qui est dépassée! Aujourd’hui, en postmodernité, on renoue avec la spiritualité; et la Tunisie est une terre ardente.
– Pour Tourecanyan : Ce que vous dites est l’argument ad hominem par excellence! Car la France et l’Occident avaient une grosse cote d’amour en Tunisie et c’est leur politique inepte de fermeture des frontières qui a transformé les coeurs. Cela dit, ce n’est encore, pour l’essentiel, que du dépit amoureux; mais on sait que la frontière est tenue entre l’amour et la haine. Aussi faut-il aux âmes justes de tout faire pour renouer avec l’amour. Ce que je propose y contribuera.
– Pour Ali Bobo : Les djihadistes sont, pour la plupart, des chercheurs de sens à leur vie qu’ils ne trouvent pas chez eux ni ailleurs; aussi, la vie n’ayant plus de sens, ils le cherchent sur les champs de bataille. Il est évident que s’ils avaient la chance de trouver ce sens sur les champs du combat de la vie, ils ne seraient plus que des djihadistes pour leur propre perfection morale. C’est d’ailleurs cela le sens du djihad, le djihad maximal (sur soi) seul acceptable aujourd’hui.
Je ne propose pas une circulation libre sans contrôle, cela relèverait aujourd’hui de l’inconscience. Je propose le libre mouvement rationalisé, moyennant un visa de circulation respectueux de la libre circulation et des exigences sécuritaires.
Et je vous rappellerai que ce sont les rêves qui ont donné les plus grandes réalisations humaines. Alors, cessez de vous lobotomiser et rêvez, Monsieur. Car ce qui est anomique aujourd’hui est canonique demain.
Les menaces dont vous parlez viennent de terroristes religieux qui opposent une terreur à ce qu’ils estiment être une terreur qu’on exerce sur eux. La terreur n’est pas que religieuse; elle est d’abord dans la banalisation du dogmatisme et du mal, véritable terrorisme.
Pour Med : Bien évidemment, si j’appelle à la liberté de circulation, ce n’est pas pour la limiter à certains et la refuser à d’autres; de quel droit? J’appelle d’ailleurs à la réforme de tout l’arsenal juridique en Tunisie dans le sens des valeurs humanitaires. Or, les acquis de la constitution, qui sont déjà assez limités par rapport à ce qu’on pouvait faire, ne sont toujours pas encore en vigueur !
Pour korsor : J’ai justement appelé et j’appelle à l’établissement de relations diplomatiques avec Israël. Documentez-vous, je vous prie !
Il faut arrêter de vous jeter les turpitudes humaines les uns sur les autres. Je rappellerais juste que le terme humain vient étymologiquement d’humus. Donc, il est une part d’ombre en nous qu’il nous faut accepter. Au lieu de nous chamailler à se croire supérieurs les uns aux autres, acceptons humblement notre état d’êtres imparfaits et agissons pour nous améliorer. Aujourd’hui, cela passe par l’extension du libéralisme dans nos vies, à commencer par nos mentalités.
Arrêtons avec nos égoïsmes déplacés et nos vaines vanités; nul humain ne peut se passer de son prochain, je est un autre!
Amitiés à tous.